Jean Moulin (Romanin), né à Béziers le 20 juin 1899 est mort dans le train qui le transporte en Allemagne, aux environs de Metz, le  8 juillet 1943, il était un préfet et résistant français. Il dirigea le Conseil national de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale.  
                                                                                                 
AVANT  LA GUERRE
 
Bachelier en 1917, il s'inscrit à la faculté de droit de Montpellier et devient attaché au cabinet du préfet de l'Hérault
En janvier 1937, il devient le plus jeune préfet de France dans l'Aveyron, à Rodez à l'âge de 38 ans. Ses actions en faveur de l'aviation lui permirent de passer cette même année du Génie à la réserve de l'  Armée de l'air. Il fut affecté à partir de février 1937 à la base de Marignane avec le grade de caporal-chef (mars 1937), puis au Bataillon de l'Air n°117 basé à Issy-les-Moulineaux en février  1938. Il passe sergent de réserve le 10 décembre 1938.

RESISTANCE
 
En 1939, il est nommé préfet d'Eure et  Loire à Chartres. Après la déclaration de guerre, il se porte candidat à l'école des mitrailleurs allant à l'encontre de la décision du Ministère de l'Intérieur. Il passe sa visite médicale d'incorporation à l'école le 9 décembre 1939 sur la Base 117 d'Issy les Moulineaux. Il est déclaré inapte le lendemain pour un problème de vue. Il force alors le destin en exigeant une contre-visite à Tours, qui cette fois le déclare apte.
Mais le Ministère de l'Intérieur le rattrape et l'oblige à conserver son poste de préfet d'où il s'emploie à assurer la sécurité de la population.
Il est arrêté en juin 1940 par les Allemands parce qu'il refuse d'accuser une troupe de tirailleurs sénégalais de l'Armée française d'avoir commis des atrocités envers des civils à La Taye, en réalité victimes de bombardements allemands. Torturé et enfermé pour refus de collaboration avec les Allemands, il tente de se suicider en se tranchant la gorge avec un débris de verre. Il évite la mort de justesse et en gardera une cicatrice à vie, qu'il cachera sous une écharpe.
Le 2 novembre 1940, il se met alors à la rédaction de son journal Premier combat où il relate sa résistance héroïque contre les nazis à Chartres de manière sobre et extrêmement détaillée (ce journal sera publié à la Libération et préfacé par le général de Gaulle).
En septembre 1940, il rejoint Londres en passant par l'Espagne et le Portugal, par ses propres moyens, sous le nom de Joseph Jean Mercier. Il est reçu par le Général De Gaulle à qui il fait un compte rendu controversé de l'état de la Résistance en France et de ses besoins, notamment financiers et en armement. Son compte-rendu donnera lieu à de nombreuses contestations de la part des mouvements de résistance comme portant atteinte aux actions de renseignements au profit de l'armée britannique, au financement et à la fourniture d'armes au profit de chacun d'entre eux.
Il parvient non sans mal à se faire admettre en tant que chef du CNR (Comité National de la Résistance) qui réunit les chefs de tous les groupes de résistance française. Le CNR représente alors l'unité des forces militaires secrètes françaises reconstituées aux yeux des alliés et la légitimité de la France et du Général De Gaulle comme seul chef de cette armée et chef politique de la France.
Il favorise avec les mouvements communistes la création du grand maquis du Vercors également controversé par les mouvements de résistance comme étant trop important et trop vulnérable pour entreprendre efficacement des actions de guérilla. Ce maquis sera effectivement détruit par les forces nazies dans des conditions sanglantes début 1944.
Il est arrêté à la suite d'une dénonciation supposée, ou d'une négligence de la part du résistant René Hardy, le 21 juin 1943 à Caluire-et-Cuire (Rhône), dans un pavillon de la banlieue de Lyon loué par le docteur Dugoujon, où se tenait une réunion avec les principaux chefs de la Résistance. Après avoir été identifié et interrogé par le chef de la Gestapo Klaus Barbie au Fort Montluc de Lyon, il est transféré à la Gestapo de Paris où il est torturé. Il meurt le 8 juillet 1943 aux environs de Metz, dans le train Paris-Berlin qui le conduisait en Allemagne pour être de nouveau interrogé .
 
HISTOIRE DU COLLEGE DE COULOUNIEX- CHAMIERS
 
La première pierre de ce collège a été posée le 3 mars 1992 par Monsieur Kofi YAMGNANE secrétaire d'état aux affaires sociales et à l'intégration; Monsieur Bernard BIOULAC étant député de la Dordogne et président du Conseil Général et Monsieur Michel DASSEUX étant vice-président du Conseil Général Maire de Coulounieix-Chamiers.
 
  Le Collège Jean-Moulin a été inauguré le 4 Décembre 1993 par Monsieur Gérard FAYOLLE président du Conseil Général de la Dordogne en présence de Monsieur Eric DEGREMONT préfet de la Dordogne et Monsieur Michel DASSEUX étant maire de Coulounieix-Chamiers